A l’occasion de l’accord européen de la réforme du marché de l’électricité obtenu cette semaine, nous partageons les résultats de l’enquête « énergie » lancée auprès des professionnels de l’hôtellerie-restauration par l’UMIH et le GHR fin septembre 2023.
L’accord a pour objet d’accélérer l’essor des énergies renouvelables et abandonner progressivement le gaz, et ce, notamment en vue de lutter contre la volatilité des prix.
854 professionnels ont répondu à l’enquête (répartition : 40% de restaurants, 33% d’hôtels et d’hôtel restaurants et 22% de cafés, bars, brasseries) et les résultats sont edifiants.
Plus de 20% des professionnels restent tenus par des contrats d’approvisionnement en énergie à des prix extrêmement élevés alors que le prix du MWh diminue depuis la fin 2022.
10 à 15% des professionnels seraient même liés par des contrats avec des tarifs dépassant les 350€ le MWh.
Le coût de l’énergie continue de représenter une part importante du chiffre d’affaires des professionnels de l’hôtellerie restauration. Pour 93% des répondants, le coût de l’énergie représente au moins 3% de leur CA, pour 75% des professionnels, au moins 4% de leur CA et pour 30% d’entre eux au moins 10% de leur CA. La moyenne du pourcentage de chiffre d’affaires consacré à l’achat d’énergie serait désormais de l’ordre de 7% dans le secteur.
Sur la renégociation des contrats, seuls 14% des professionnels ont pu renégocier les termes de leur contrat avant leur arrivée à échéance. Ils sont 29% d’entre eux à être satisfaits de l’issue de la négociation.
Sur la clarté des factures, 29 % des répondants ne savent pas à quel tarif leur contrat d’électricité et 40 % des répondants ne savent pas à quel tarif leur contrat gaz est conclu.
Sur les aides accordées aux professionnels par l’Etat, le constat est sans appel sur la difficulté d’en bénéficier.
52% des hôtels, cafés, restaurants ont en effet eu accès au bouclier tarifaire alors que les entreprises de moins de 11 salariés (c’est-à-dire les entreprises satisfaisantes à la condition d’éligibilité au dispositif) représentent plus de 90% des entreprises du secteur (source AKTO).
Après 2 ans de crise covid, des trésoreries exsangues et des PGE à rembourser, la situation financière s’est ainsi dégradée de nouveau pour 70% des professionnels répondants.
Elle est même extrêmement compliquée pour 10% d’entreprises se considérant comme menacée de disparition à très brève échéance.
A la lecture de ces résultats, l’UMIH a renouvelé ses demandes auprès du gouvernement et des fournisseurs d’énergies :